Groupe M Exposition d'oeuvres peintes, et gravures
Heures d'ouverture:
Mardi 27 août : 12 h à 19 h
Mercredi 28 août : 12 h à 19 h
Jeudi 29 août : 12 h à 20 h
Vendredi 30 août : 12 h à 20 h
Samedi 31 août : 12h à 18 h
Dimanche 1er septembre : 12 h à 18 h
Vernissage: Jeudi le 29 août : 16 h à 20 h
Artistes: Anca Ciupitu, Hong Minh Cung, Duane Gordon, Michel Boudreau, Marc Brûlé.
Anca Ciupitu
Anca Ciupitu est une peintre qui manie les couleurs et les textures de masse. Son écriture picturale est avant tout gestuelle. Elle joue avec la lumière pour nous faire voyager à travers ses tableaux abstraits.
« Mes recherches en art, en ce moment, sont concentrées dans une direction que je dirais plus sémantique, c’est-à-dire l’analyse du rapport entre les signes qui habitent le tableau et les objets désignés qu’ils représentent. On peut parler tantôt d’une écriture, tantôt d’une abstraction. Je pense qu’en art, il n’y a pas qu’une seule clef pour ouvrir le mystère. Chacun qui essaie sa propre lecture est gagnant. »
Peindre, pour Anca, c’est aussi laisser les songes nous habiter. C’est entrer en soi pour explorer ses états d’âme. Les formes apparaissent alors comme de la matière à travailler, de la pâte fluide que l’on peut pétrifier, construire et déconstruire, modeler à volonté, jusqu’à ce que le tableau plaise. En parcourant ses œuvres, il se peut que la féerie des couleurs dans ses paysages nous transporte vers un monde imaginaire qui nous fera, à notre tour, rêver de paysages énigmatiques que nous portons en nous.
Hong Minh Cung
Hong Minh Cung est un coloriste dans l’âme. Sa palette de couleur est la plupart du temps vive et éclatante. Elle semble directement tirée du prisme chromatique qui décompose la lumière en arc-en ciel de couleur. Il utilise la triade des couleurs prismatiques primaires que sont le jaune, le bleu et le rouge pour déterminer la gamme de couleurs qui composera le prochain tableau. Il les modifie pour obtenir une harmonie dans la juxtaposition de ses aplats de couleurs et illuminer ses tableaux.
La structure de ses tableaux apparait davantage conventionnelle et classique. Leur composition associe des techniques différentes qui, maitrisées, savent rendre la perspective et la profondeur de champ par le seul jeu des couleurs, de leur teinte, de leur valeur, de leur saturation et de leur transparence.
« J’ai toujours voulu donner une autre dimension à mes tableaux. C’est ainsi que, tout comme en jouant avec les couleurs, on arrive à faire sortir la profondeur et le volume des objets. Je juxtapose ou je superpose des carrés pour faire apparaître des surfaces en trois dimensions sur mes sujets. »
Hong Minh décompose la matière en taches. Il la pixellise comme s’il s’agissait d’une photo qu’on agrandit à l’extrême pour montrer les millions de petits points qui la composent. L’œil du spectateur qui regarde ces petits points et carrés juxtaposés les rassemble en un tout cohérent par le principe du mélange optique obtenu. Ainsi, le tableau décomposé par le peintre restitue l’intégralité de l’image qu’on voulait voir s’estomper.
Duane Gordon
L’art de Duane Gordon est architectural. Son œuvre s’ancre dans l’histoire des édifices et des paysages urbains qu’il rencontre et observe lors de ses voyages. À travers ses grands tableaux antérieurs, il a su capturer l’essence des villes et rendre le caractère unique, l’ambiance si particulière des bâtiments qui les compose.
« Pour moi, les villes sont des lieux où l’on vit et grandit entre l’ombre et la lumière, des endroits qu’on a habités, qui ont imprégné par leurs couleurs des images en nous. Elles racontent l’histoire des gens qui y ont vécus, celle de ceux que nous avons côtoyés et aimés. Je peins ces espaces de vie pour que les gens se les réapproprient et racontent, à leur manière, leur histoire, laissant parler leurs mots qui ont habité ces murs. »
Duane Gordon a exploré une nouvelle manière de peindre la ville. N’étant jamais satisfait que l’esquisse originale de l’œuvre disparaisse sous la peinture, Duane a développé une technique où il superpose l’esquisse originale sur la toile peinte afin de créer quelque chose de complètement nouveau. Sa technique actuelle se rapproche sensiblement de l’estampe même si elle n’en a pas toutes les caractéristiques formelles. L’image est d’abord dessinée sur papier. Par sa technique et un procédé propre à l’artiste, le dessin est transféré en noir et blanc sur un autre papier conçu pour recevoir le médium qu’est l’huile. L’œuvre est ainsi peinte à l’huile sur son support, ce qui en fait un monotype, une œuvre exclusive.
Michel Boudreau
Michel Boudreau s’imprègne des paysages, ceux qu’il porte et transporte avec lui quand il peint.
« La nature est un élément essentiel de ma vie et se reflète dans ma peinture. Je cherche à transposer dans ma peinture cet harmonie, ce bien-être, ce côté paisible que l’on éprouve en regardant la nature changer autour de nous avec les saisons. »
Michel Boudreau peint avec des couleurs chromatiques atténuées, dont la progression tonale rythme la composition du tableau et sa luminosité. Les gris chromatiques s’unissent entre eux avec la même intensité et déterminent l’atmosphère colorée qui a contribué à la création du tableau. Ses œuvres présentent des contrastes avec de forts changements de teintes, mais gardent souvent une gamme de valeurs étroites. Quant à la texture qu’on y retrouve, elle est rendue par le grain de la toile laissé la plupart du temps apparente. *
Marc Brûlé
Marc Brûlé est un artiste multidisciplinaire. Il poursuit depuis deux ans des formations en gravure auprès de l’Atelier Circulaire et de l’imprimerie Centre d’artiste. Il a pour objectif de produire un livre d’artiste qui réunirait une douzaine de textes de poésie et d’estampes écrits et créées par lui. La peinture à l’huile avec la spatule reste le médium qu’il privilégie le plus souvent dans son travail artistique.
« Avec l’empâtement, je cherche à donner de la texture et de l’amplitude à mes tableaux, à recréer, comme je l’ai découvert en gravure, les pleins et les vides : les pleins associés à des couleurs prismatiques fortes accrochent la lumière, la modulent, tandis que les creux par l’utilisation de couleurs plus saturées et souvent moins structurées installent les ombres et définissent mieux le contour des reliefs. »
Dans ses tableaux, les sujets peuvent être très diversifiés. Il réfléchit actuellement sur l’idée d’une série de tableaux et de sculptures qui s’intitulerait : « Les bois dormants ».